Rugby et hockey sur gazon ont jalonné le parcours impressionnant de Nathan Hughes, un globe-trotter du ballon ovale devenu un pilier incontournable du Racing 92. Ce robuste numéro 8 francilien incarne l’expérience et la puissance sur les terrains du Top 14. Découvrez cinq faits essentiels qui dressent le portrait d’un athlète passionné, au charisme naturel, et figure clé du club parisien.
À travers ses racines fidjiennes, son parcours atypique et son influence déterminante dans l’équipe des Ciel et Blanc, Nathan Hughes résume l’excellence et la diversité du rugby moderne. Sa carrière illustre aussi la richesse des échanges entre plusieurs cultures sportives, entre rugby et hockey sur gazon, allant au-delà des simples performances physiques. Cet article vous invite à plonger dans l’univers de ce joueur d’exception, qui marie force, tradition et générosité dans un monde où le rugby devient bien plus qu’un sport.
- Renfort de poids du Racing 92 : Un pilier solide au cœur du pack francilien
- Globe-trotter du rugby : Une carrière construite entre Fidji, Nouvelle-Zélande, Angleterre et Japon
- Formé au hockey sur gazon : Un parcours sportif original avant le rugby
- Choix stratégique et financier pour porter le maillot anglais
- Pilier du Racing reconnu pour son engagement et son rôle de père spirituel au sein du groupe
Le rôle clé de Nathan Hughes, pilier robuste et numéro 8 du Racing 92
Le Racing 92 a renforcé son effectif en recrutant Nathan Hughes, un joueur dont la dimension physique et technique répond parfaitement aux exigences du Top 14. À 34 ans, celui qui mesure 1,96 m pour 126 kg est devenu un élément fondamental du pack francilien, sa puissance et son expérience offrant un avantage décisif dans les mêlées et au contact. Patrice Collazo, manager du club, n’hésite pas à saluer son apport : « Nathan est un colosse, un joueur en or, un vrai pilier sur lequel toute l’équipe peut compter. » Son engagement s’est traduit par 11 matchs disputés depuis le début de la saison, dont 7 en tant que titulaire, et 3 essais inscrits.
Ce poids lourd du rugby ne se limite pas seulement à ses performances sur le terrain. Il est également décrit comme le « papa » du Racing 92, une figure rassembleuse qui rayonne dans le vestiaire. En dehors du terrain, sa bienveillance s’exprime par de petits gestes symboliques, comme la préparation des mugs personnalisés pour ses coéquipiers ou l’introduction de plats fidjiens qui ramènent l’ambiance et l’esprit de sa terre natale au club. Ce leadership naturel ajoute une dimension humaine indispensable au collectif, un aspect crucial dans un championnat aussi rude que le Top 14, où la cohésion est la clé du succès.
Nathan Hughes, globe-trotter entre Fidji, Nouvelle-Zélande, Angleterre et Japon
Le parcours de Nathan Hughes est marqué par une diversité géographique riche qui illustre sa ténacité et son ouverture culturelle. Originaire de Fidji, un pays où le rugby est une véritable religion, il n’a toutefois pas commencé sa carrière classique sur les terrains de rugby dès son enfance. Ce globe-trotter a découvert le rugby à l’adolescence, à 14 ans, bien après avoir développé des compétences au hockey sur gazon, sport profondément ancré dans sa famille.
Repéré lors d’une tournée scolaire en Fidji, il obtient une bourse pour la Kelston Boys’ High School en Nouvelle-Zélande, un pays qui cultive l’excellence rugbystique. Son passage à l’académie d’Auckland, avec la victoire au championnat néo-zélandais à 7 en 2012, forge ses bases solides. L’Angleterre l’accueille en 2013 quand les Wasps le recrutent pour remplacer un autre Géant du rugby, Billy Vunipola. Il y accède à un niveau élevé, disputant notamment la finale de Premiership en 2017 et s’imposant comme une référence pendant près d’une décennie.
Après un dernier bail fructueux chez les Bears de Bristol et un titre en Challenge Cup contre le RC Toulon en 2020, il choisit de s’expatrier au Japon au sein des Black Rams de Tokyo, puis des Urayasu D-Rocks en prêt, avant de revenir en France. Cette trajectoire illustre un professionnel capable de s’adapter à divers environnements, ce qui enrichit son jeu et son expérience, particulièrement au cœur du pack du Racing 92.
Du hockey sur gazon au rugby : un passé sportif atypique pour un numéro 8 robuste
Avant de se faire un nom au rugby, Nathan Hughes a cultivé sa passion dans un cadre très différent, celui du hockey sur gazon. Dans la ville portuaire de Lautoka, célèbre pour son industrie sucrière, il baigne dans un univers familial attaché à cette discipline. Son père, William Hughes, ainsi que son oncle Asaeli, sont d’anciens internationaux fidjiens, en hockey et rugby pour ce dernier. Ce choix initial de Nathan, qui préférait la vitesse et la finesse du hockey, confère aujourd’hui un regard et une maîtrise du jeu originaux, notamment dans sa manière d’aborder les courses et les phases offensives.
Le hockey sur gazon favorise en effet l’agilité, les réflexes rapides, ainsi qu’une anticipation du jeu qui font ressortir chez lui une autre dimension rarement vue chez un pilier ou troisième-ligne centre. Cette double culture sportive lui a permis de forger un style unique, mêlant panache et physique, qui le distingue dans un championnat où la robustesse prime. Cette transition est d’autant plus remarquable qu’il avouait au départ percevoir le rugby comme « un sport de filles », en raison du matériel à l’opposé de sa passion pour la crosse et la balle.
Choix d’une carrière anglaise motivée par des raisons financières et familiales
Éligible à plusieurs sélections nationales – Fidji, Nouvelle-Zélande, Samoa via sa mère –, Nathan Hughes opte finalement pour le XV de la Rose afin de maximiser ses ressources et soutenir sa famille. Après cinq années passées en Angleterre, il honore sa première cape le 12 novembre 2016 contre l’Afrique du Sud à Twickenham, participant à 22 matchs internationaux au total. Cette décision, ancrée dans une réalité économique, révèle le dilemme auquel font face bien des joueurs issus de pays moins riches.
Loin d’être un choix purement sportif, il a évoqué combien les salaires en Angleterre, dépassant les 25 000 euros par match, contrastent avec la modicité des indemnités en Fidji, où les internationaux ne touchaient que 68 euros par jour. Jouer pour l’Angleterre lui a ainsi permis de construire une stabilité financière et de garantir un avenir plus serein à ses proches. Même si son dernier match international date de 2019, son impact sur le rugby anglais demeure une référence notable, comme l’évoque son coéquipier Gaël Fickou, qui rappelle son statut de joueur d’élite.
Un pilier humain et sportif au Racing 92, essentiel pour l’esprit d’équipe
Au-delà de ses performances robustes et de son influence tactique sur le terrain, Nathan Hughes est reconnu pour son rôle rassembleur au club du Racing 92. Patrice Collazo souligne régulièrement son attachement au groupe : « Nathan ne fait pas de mal à une mouche, mais sur le terrain, c’est un guerrier. » Ce côté « papa » est perceptible à travers sa volonté d’ancrer les valeurs du club dans chaque interaction, de maintenir une ambiance positive et de favoriser la cohésion.
Cette dimension humaine accompagne ses qualités athlétiques dans un championnat réputé pour son exigence physique. Paradoxalement, le rugby français en 2025 voit de plus en plus d’éléments allier puissance et solidarité, un créneau où Nathan excelle parfaitement. Sa robustesse se révèle aussi par sa participation régulière aux matches, en dépit de son âge avancé pour un joueur de première ligne. Cela fait de lui à la fois une valeur sûre de l’équipe et un mentor pour les plus jeunes venus renforcer l’effectif.
| Caractéristique | Détail |
|---|---|
| Nom complet | Nathan Hughes |
| Âge | 34 ans |
| Taille | 1,96 m |
| Poids | 126 kg |
| Positions | Numéro 8, troisième-ligne centre |
| Clubs majeurs | Wasps, Bristol Bears, Black Rams Tokyo, Urayasu D-Rocks, Racing 92 |
| Nationalité sportive | Angleterre (21 sélections) |
| Palmarès | Challenge Cup 2020, Finaliste Premiership 2017 |
En bref : 5 faits essentiels sur Nathan Hughes, le robuste numéro 8 francilien
- Renfort physique majeur au Racing 92, une pièce maîtresse de l’effectif en Top 14.
- Globe-trotter du rugby, avec un parcours porté par les cultures fidjienne, néo-zélandaise, anglaise et japonaise.
- Ancien joueur de hockey sur gazon, un sport familial qui a forgé son sens du jeu et sa rapidité.
- Choix international stratégique pour représenter l’Angleterre, motivé par un projet financier et familial.
- Leader naturel, reconnu pour son rôle de « papa » dans le vestiaire et sa capacité à unir le collectif.