Eric Woerth se lance dans une mission ambitieuse : moderniser le PMU et revitaliser l’industrie des courses hippiques

Eric Woerth hérite d’un dossier sous tension et riche en promesses. Moderniser le PMU, muscler la gouvernance avec France Galop et LeTROT, dessiner un « Pacte PMU 2030 » crédible : l’agenda est chargé, l’enjeu colossal. Les enjeux de paris fléchissent, la concurrence de la Française des Jeux et des opérateurs en ligne grignote des parts d’attention, et la filière hippique entière regarde l’hémorragie avec inquiétude.

Le terrain de jeu est national mais le tempo se décide à Chantilly, au cœur du centre d’entraînement cantilien, et jusque dans les PMU de quartier. Derrière les chiffres, 29 000 emplois palpables, des éleveurs aux maréchaux-ferrants, des jockeys aux vétérinaires. S’y ajoutent des marques-phares de l’écosystème — Equidia, Longines, Tiercé Magazine — et des rivaux très affûtés — ZEturf, Genybet. Cette mission n’a rien d’un lifting cosmétique : c’est une refonte du modèle, du produit au réseau, des données à la narration, du guichet au mobile.

Moderniser le PMU et revitaliser la filière hippique : les clés de la mission confiée à Eric Woerth

À la suite du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), l’État a décidé de passer à l’action en confiant à Eric Woerth une feuille de route, dense et très politique. L’objectif affiché est double : redresser la courbe des enjeux hippiques et sécuriser le financement de la filière, maillon vital pour des milliers de professionnels. Rien ne sera laissé au hasard : stratégie commerciale, distribution, digital, gouvernance, répartition financière entre les sociétés-mères (France Galop, LeTROT) et mandat à la prochaine direction du PMU. Le tout dans un cadre sanitaire, éthique et concurrentiel rigoureux.

Le diagnostic IGF, présenté au conseil d’administration du PMU et partagé avec les sociétés-mères, ne ménage pas les sensibilités. Il décrit un risque de baisse durable des enjeux sans inflexion stratégique majeure. D’où l’idée d’un « Pacte PMU 2030 » qui agirait comme un contrat clair sur des objectifs, des moyens et des délais. Le statut même du PMU est évoqué, avec la possibilité d’un passage à un GIE commercial, capable d’aligner les parties prenantes et de clarifier les contributions comme les charges.

Dans les allées de Chantilly, l’onde de choc est déjà perceptible. Le centre d’entraînement cantilien, poumon économique du sud de l’Oise, symbolise l’équation : pour attirer et fidéliser de nouveaux parieurs, il faut raconter les courses autrement, rendre l’offre plus lisible, accélérer sur le mobile, mais aussi repenser la proximité avec les cafés-tabacs et les points de vente historiques. Les courses ne sont pas un simple produit financier, ce sont des histoires d’effort, de lignée, d’adrénaline, de précision chronométrique — des valeurs que des marques comme Longines savent sublimer.

Reste la question de la concurrence. Elle vient des jeux instantanés et des paris sportifs mais aussi d’opérateurs hippiques 100% numériques comme ZEturf et Genybet. Pour reprendre l’ascendant, le PMU doit redevenir le réflexe, le « hub » où l’on comprend vite comment jouer, où l’on ressent le frisson d’un Prix de l’Arc de Triomphe, où l’on bénéficie d’une expérience fluide de la simulation à la mise, jusqu’au cashback responsable. Plus qu’une modernisation : une reconquête.

Objectifs concrets du « Pacte PMU 2030 »

Le mandat confié à Eric Woerth est précis et public. Il s’agit de formaliser un accord stratégique avec les sociétés-mères, de proposer une réforme de la gouvernance, de fixer la clé de répartition et de cadrer le mandat de la prochaine direction. Autrement dit, installer une autoroute décisionnelle qui évite les demi-mesures et les angles morts.

• 🎯 Fixer des KPIs de croissance réalistes par canal (mobile, web, points de vente) et par segment de mises.
• 📲 Accélérer le digital avec une ergonomie moderne, des tutoriels clairs et des offres fidélité lisibles.
• 🏇 Synchroniser média et pari via Equidia pour transformer l’audience en mises.
• 🤝 Renforcer la cohérence PMU – France Galop – LeTROT dans la construction du calendrier et des produits.
• 🧭 Mettre en place un pilotage data pour anticiper les tendances de jeu et les risques d’addiction.
• 🌱 Garantir une durabilité de la filière (bien-être équin, emploi local, formation).

En somme, une mission d’architecte et de chef de chantier à la fois, où chaque pilier doit se hisser au niveau des meilleurs standards.

Diagnostic 2025 du pari hippique : enjeux en baisse, concurrence et attentes des parieurs

Les chiffres n’affichent pas le rouge écarlate, mais l’érosion est nette. Les enjeux hippiques se tassent depuis plusieurs années, au profit des paris sportifs et des jeux instantanés. Les raisons sont multiples : simplification perçue des tickets à gratter, storytelling plus accessible autour des grandes affiches sportives, et effet « friction » pour les néophytes face aux formules de pari hippique. À cela s’ajoute une intensification de l’offre en ligne portée par ZEturf et Genybet, particulièrement agressive sur l’expérience utilisateur.

Le réseau traditionnel, atout majeur du PMU, possède pourtant un potentiel de renaissance. Les buralistes et cafés-restaurants, s’ils sont accompagnés, peuvent redevenir des places de village du pari responsable. Des initiatives locales le prouvent. À Belley ou à Saint-Marcel, la convivialité et les services redonnent de l’attrait au moment de jouer : l’exemple de Belley illustre le rôle des points de vente redynamisés, et Saint-Marcel montre qu’un simple totem de borne PMU bien intégré peut booster les mises.

Pour comprendre les freins, rien ne vaut la parole des parieurs eux-mêmes. À Paris, Nadia, 32 ans, fan de sport, confie qu’elle a découvert les courses via une story Instagram d’Equidia sur le Prix de l’Arc de Triomphe. Elle a joué une fois, a apprécié le suspense, mais a trouvé le parcours d’inscription long et l’offre complexe. Ce « presque » est révélateur : la curiosité est là, l’UX doit faire le reste.

• 🧩 Clarifier les produits (simple, placé, couplé, trio, etc.) avec des tutoriels animés.
• ⚡ Réduire la friction d’inscription et de dépôt, en conformité avec la régulation.
• 📺 Marier streaming + pari pour un passage à l’acte sans rupture.
• 🎁 Construire une fidélisation qui récompense l’assiduité sans encourager l’excès.
• 🗓️ Créer des rendez-vous récurrents, lisibles, rythmés par France Galop et LeTROT.

Les médias spécialisés et la culture turf jouent aussi un rôle. Tiercé Magazine, les portails de tips, les communautés Discord ont une influence décisive. D’où l’intérêt d’un partenariat éditorial mieux orchestré, avec des formats pédagogiques, des analyses digestes et des « parcours de mise » pensés pour convertir un lecteur en parieur informé.

Les données du terrain et les exemples locaux mettent en évidence une piste simple : rapprocher l’adrénaline de la mise. Un clic de trop, et la tension retombe. Un guide bien conçu, et l’envie de jouer revient. C’est précisément là que la modernisation doit frapper fort.

Sur les réseaux, les réactions montrent un appétit pour plus de pédagogie et de simplicité. Il ne s’agit pas de singer le sport, mais de faire sentir la beauté du galop et du trot, tout en accompagnant le passage à l’acte.

Gouvernance et statut du PMU : vers un GIE commercial et une répartition clarifiée

Le rapport IGF propose de faire évoluer la structure du PMU vers un GIE commercial. Cette hypothèse n’est pas une coquetterie juridique : elle vise à aligner les intérêts, accélérer la prise de décision et professionnaliser le pilotage. En clair, passer d’une logique de compromis parfois lent à un dispositif orienté performance, transparent sur les flux financiers et sur les objectifs.

La répartition entre France Galop et LeTROT doit être lisible et contractualisée. La gouvernance ne peut plus être un débat permanent ; elle doit devenir un cadre stable, où la stratégie, la communication et le développement produit avancent de concert. Les décisions clés (innovation produit, marketing, investissements digitaux, animation du réseau) doivent être engagées à l’échelle du groupe, puis déclinées avec agilité par canal.

La mise en place d’un mandat clair pour la prochaine direction du PMU est un jalon majeur. Il s’agit d’éviter les injonctions contradictoires : croissance du chiffre d’affaires, mais aussi durabilité de la filière ; modernisation du produit, mais défense de la tradition ; agilité digitale, mais conformité réglementaire renforcée. Le GIE commercial peut reconciliers ces impératifs en fixant des KPI hiérarchisés, des comités d’arbitrage rapides, et une transparence budgétaire irréprochable.

• 🧭 Conseil de stratégie mixte (PMU, France Galop, LeTROT) avec décisions trimestrielles opposables.
• 💶 Clé de répartition publique, revue annuellement sur la base de KPIs.
• 🔎 Audit data récurrent pour mesurer l’efficacité des mesures (acquisition, rétention, valeur par client).
• 📣 Marque ombrelle PMU renforcée, avec déclinaisons par type de public (débutant, passionné, expert).
• 📜 Charte d’intégrité commune (bien-être équin, anti-dopage, RGPD, jeu responsable).

Cette gouvernance rénovée doit irriguer toutes les strates, du calendrier sportif à la façon de filmer et de raconter les épreuves, jusqu’à la formation des buralistes. Un bon exemple : coordonner avec Equidia des tutoriels live le samedi matin expliquant comment lire une carte de course, avec la caution des entraîneurs et des jockeys, et un module de pari intégré.

Comprendre le produit pour libérer la croissance

La complexité n’est pas un défaut si elle est choisie. L’expertise fait partie du charme hippique ; la pédagogie doit en être le sésame. Un parcours simple, puis des options avancées, voilà le chemin. Les meilleurs opérateurs le savent : on convertit par la clarté, on fidélise par la profondeur.

Des vidéos explicatives courtes, des simulations, des mini-défis, autant d’outils qui transforment l’hésitation en première mise. Le pari mutuel peut redevenir une aventure collective, surtout si l’on met en scène cette dimension communautaire.

Plan d’investissement et d’économies : accélérer le digital, moderniser le réseau, simplifier l’offre

Le rapport IGF appelle à un plan volontariste d’investissement pour enrayer la baisse et créer les conditions d’un rebond. Où investir en priorité ? Dans l’ergonomie mobile, la data, l’animation du réseau et la narration live. Car l’achat de notoriété ne suffira pas sans un produit intuitif et une promesse claire : « en trois gestes, comprendre et miser ». Les économies, quant à elles, doivent être structurelles, sans dégrader le cœur : le financement de la filière et la qualité des courses.

Côté app, un parcours « express » pour les débutants peut changer la donne : choix de la course, trois types de paris, ticket prérempli, limite de jeu responsable paramétrée par défaut. Les pushs intelligents doivent guider sans inciter à l’excès. Sur le web, des simulateurs et des fiches pédagogiques, en partenariat éditorial avec Tiercé Magazine, offriraient un sas de confiance. Dans les points de vente, il est temps de valoriser l’accueil : écrans pédagogiques, bornes guidées, coin « découverte ».

• 📲 App mobile repensée (onboarding simple, démonstrations interactives).
• 🧠 Segmentation data par niveau d’expertise, offres adaptées.
• 🏪 Réseau physique animé par des ateliers découverte et des soirées « Arc Stories ».
• 🎥 Equidia + PMU en mode « watch & bet » synchronisé.
• ⏱️ Longines comme label de précision pour des stats premium en temps réel.

Les économies ne sont pas tabou : rationaliser certains formats peu performants, mutualiser des achats technologiques, externaliser ce qui doit l’être, réallouer les budgets marketing sur les meilleurs canaux de conversion. Une rigueur saine, compatible avec l’ambition.

Le calculateur ci-dessus matérialise une évidence : la croissance des enjeux ne se décrète pas, elle se fabrique par une expérience limpide et un récit enthousiasmant. Chaque pourcentage gagné en conversion ou en rétention irrigue les haras, les écuries, les soins, la formation. C’est là que la sobriété budgétaire rencontre le sens.

En complément, la transparence est un levier de confiance. Publier des indicateurs réguliers sur l’utilisation des fonds, les gains de productivité, les investissements digitaux constitue une promesse de sérieux, autant pour les parieurs que pour les acteurs de la filière.

Expérience fan et narration : du Prix de l’Arc de Triomphe aux hippodromes de quartier

Les courses sont un spectacle vivant. Pour séduire, il faut faire vibrer. Le Prix de l’Arc de Triomphe concentre l’excellence, mais la reconquête se joue aussi le dimanche après-midi à La Capelle ou à Vincennes. Mettre en scène la trajectoire des chevaux, raconter la lignée, expliquer la tactique, voilà ce qui transforme un regard distrait en passion durable. Les inspirations viennent du sport : formats courts, cartographies des trajectoires, slows de passage, micros ouverts dans les écuries, et la caution de Longines pour la précision des temps.

Equidia peut devenir la plateforme d’une narration « watch & bet ». Segmenter les diffusions, offrir des angles pour débutants, proposer des alertes « ticket prêt à jouer » sur les rendez-vous forts, et valoriser les stories locales. Dans chaque hippodrome, un mini-studio itinérant pourrait animer la journée, donner la parole aux entraîneurs et maréchaux-ferrants, expliquer les cas de figure, et renvoyer via QR code vers des tickets préconfigurés.

• 🎬 Formats courts pour expliquer un pari en 30 secondes.
• 🎙️ Voix d’experts (France Galop, LeTROT) pour crédibiliser.
• 🧭 Parcours guidés sur place avec hôtesses « PMU Coach ».
• 📣 Partenariat Tiercé Magazine pour un « briefing avant courses » unifié.
• 🏆 Arc Stories : mini-séries sur les cracks et leurs soignants.

Marc, maréchal-ferrant à Chantilly, résume l’enjeu à sa façon : quand les tribunes sont pleines, les ateliers tournent. La narration n’est pas cosmétique, elle nourrit l’écosystème. Une journée bien racontée, c’est un parieur heureux, un cheval mieux connu, un billet de retour pour la semaine suivante. Le PMU doit être l’« organisateur invisible » de cette émotion, sans jamais étouffer le sport.

Les grandes affiches aimantent les foules, mais l’éducation du public se gagne sur la durée. D’où l’intérêt d’un calendrier des « premiers pas » : courses tutorées, tickets gratuits de démonstration, espaces familles. La magie de l’Arc irrigue tout le reste quand la rampe d’accès est bien dessinée.

Territoires et emplois : Chantilly et le sud de l’Oise comme laboratoire vivant

La filière hippique est d’abord une géographie. Dans l’Oise, le centre d’entraînement cantilien incarne ce que représente une course pour une ville : des réveils avant l’aube, des galops sous la brume, des métiers rares et essentiels. Les 29 000 emplois directs en France ne sont pas des statistiques : un entraîneur qui recrute, un vétérinaire de garde, un maréchal-ferrant qui se forme aux nouvelles ferrures. Le projet de modernisation doit tenir compte de cette trame humaine, et faire des territoires des pilotes.

Des points de vente aux hippodromes, l’exemple local inspire. Les cas de Belley et de Saint-Marcel l’illustrent : quand l’accueil et la signalétique sont soignés, les mises suivent. Créer un « kit PMU 2.0 » pour les buralistes — affichage pédagogique, QR codes, mini-événements — pourrait démultiplier l’impact. L’important est de faire cohabiter le public des habitués et celui des curieux, sans stigmatiser l’un ou l’autre.

Les Haras Nationaux ont, eux aussi, un rôle à jouer. Visites pédagogiques, portes ouvertes, partenariats avec les écoles, partenariat médias avec Equidia : la fierté d’un territoire se raconte mieux quand on ouvre les portes des coulisses. Sur les réseaux, une série « De la naissance à la piste » mettrait en lumière la chaîne de valeur, de l’élevage à la performance.

• 🏫 Éducation et portes ouvertes dans les haras et centres d’entraînement.
• 🏪 Buralistes ambassadeurs avec des kits prêts à l’emploi.
• 🌐 Tourisme hippique coordonné (visites + courses + initiation au pari).
• 💼 Formation continue aux métiers de la filière avec modules en ligne.
• 📊 Tableau de bord régional pour mesurer l’impact des actions.

Les retombées doivent être suivies au plus près. Nombre de nouveaux parieurs, valeur moyenne du panier, fréquentation des hippodromes, emplois créés ou sauvegardés. La modernisation n’a de sens que si elle se traduit par des effets mesurables sur les vies et les lieux.

Ce pilotage par la preuve ancre le Pacte 2030 dans le réel. Les chiffres racontent une histoire, quand ils sont éclairés par les visages qui en dépendent.

Data, sécurité et responsabilité : les gardes-fous d’un PMU durable

Moderniser, oui. Mais pas sans garde-fous. La confiance se gagne par la sécurité, l’éthique et la transparence. Le PMU et les sociétés-mères ont un devoir d’exemplarité, du traitement des données personnelles aux programmes de jeu responsable, en passant par l’intégrité des courses et le bien-être équin. Ici, les standards doivent être les meilleurs, et les résultats publiés régulièrement.

La protection des joueurs commence dès l’onboarding : limites de dépôt par défaut, auto-exclusion facile, messages d’alerte clairs. La data doit être utilisée pour prévenir, non pour pousser à l’excès. Les outils prédictifs peuvent détecter des signaux d’alerte et proposer des pauses. Côté intégrité, la coordination entre France Galop, LeTROT et les autorités compétentes, couplée à la chronométrie Longines, renforce la crédibilité en limitant les zones d’ombre.

• 🔐 Privacy by design sur app et web, audits indépendants.
• 🧭 Scores de risque pour une prévention proactive, sans stigmatisation.
• 🏇 Bien-être équin mesuré et publié (données de soins, repos, contrôles).
• 🕵️ Intégrité renforcée (contrôles anti-dopage, traçabilité des informations).
• 📢 Transparence trimestrielle sur l’usage des prélèvements.

Ce socle n’est pas un frein à la croissance, au contraire. Il la rend plus robuste, plus acceptable socialement. Le pari mutuel porte en lui une dimension de solidarité : chaque mise contribue au collectif. C’est un message puissant lorsqu’il est incarné avec rigueur.

Les réseaux sociaux valorisent les démarches sincères. Montrer les gestes du quotidien — soins, entraînement raisonnable, contrôles — balaye les caricatures et crédibilise le récit.

Produit, prix et promotion : simplifier l’offre sans la banaliser

Un bon produit se reconnaît à sa capacité à accueillir les débutants sans ennuyer les experts. Le PMU a la matière, il lui reste à l’orchestrer. L’idée n’est pas de tout réinventer, mais d’ordonner les gammes, de clarifier les risques et les récompenses, et d’installer des « packs » lisibles. Le marketing promotionnel doit soutenir cette architecture, non l’obscurcir.

La hiérarchisation pourrait suivre trois niveaux. 1) Découverte : simple gagnant/placé, couplé facile, tickets prédéfinis. 2) Passion : trio, multi, mises combinées, boosters ponctuels. 3) Expert : pick 5, paris à structure plus complexe avec tutos avancés. Chaque niveau possède ses codes couleurs, ses tutoriels, et ses plafonds de mise par défaut.

• 🧩 Architecture claire en 3 niveaux, codes couleurs + tutoriels.
• 🏷️ Promos utiles (essais gratuits de fonctionnalités, non incitatives aux excès).
• 📊 Transparence des probabilités avec exemples pédagogiques.
• 🪙 Cash-out intelligent dans un cadre compatible avec le pari mutuel.
• 👥 Pari de groupe pour recréer la convivialité du PMU de quartier.

Le pricing, ou plutôt la perception du coût, passe par la pédagogie. Une page « comment sont réparties vos mises » expliquerait la mécanique : prélèvement, contribution à la filière, gains redistribués. Une infographie simple rassure et valorise la vocation collective du pari mutuel.

Les grandes marques du calendrier — Prix de l’Arc de Triomphe, meeting d’hiver de Vincennes, grands week-ends — deviennent des chapitres où promouvoir des « parcours guidés ». Une cohérence éditoriale avec Equidia et des partenaires comme Tiercé Magazine ou des comparateurs responsables crédibiliserait l’ensemble.

Enfin, sur le terrain concurrentiel, la réponse n’est pas uniquement tarifaire. Face à ZEturf et Genybet, l’angle différenciant tient dans la qualité des données, la fluidité du mix live + pari, la force du réseau et l’empreinte patrimoniale. On ne joue pas seulement pour gagner ; on joue pour participer à une aventure française. Une promesse forte, si elle est tenue au quotidien.

Cap sur 2030 : jalons, risques et scénarios pour la modernisation du PMU

Un plan reste un vœu pieux sans calendrier exigeant. La modernisation doit s’écrire en jalons, contrôlés, publiés. À court terme, l’urgence est dans l’UX, l’animation du réseau et la pédagogie. À moyen terme, dans la refonte de la gouvernance et la consolidation des formats média. À long terme, dans la capacité à multiplier les « Arc Moments » tout au long de l’année, propulsés par la data et la narration.

Les risques existent et doivent être explicités : résistance au changement, dispersion budgétaire, concurrence agressive, saturation de messages. Chacun se traite par des garde-fous : projets pilotes, AB tests, transparence, partenariats audacieux avec des médias, mais aussi avec des opérateurs complémentaires quand cela a du sens, sans confusion des rôles.

• 🗓️ 12 mois : nouvelle app, kits buralistes, tutos Equidia, premiers KPI publics.
• 📈 24 mois : GIE opérationnel, clé de répartition stabilisée, croissance enjeux +X%.
• 🏛️ 36 mois : évaluation indépendante, extension des meilleures pratiques aux territoires.
• 🧩 48-60 mois : innovation produit continue, formats communautaires matures.
• 🌍 Au-delà : ancrage durable, rayonnement international des grands rendez-vous.

Une reconquête n’est pas linéaire. Elle se nourrit d’itérations, de victoires modestes et de quelques coups d’éclat. L’objectif final ? Que le PMU redevienne la porte d’entrée évidente du pari hippique, notoire, simple à appréhender, et fièrement relié à sa mission : faire vivre la filière, des pistes aux Haras Nationaux.

Pour suivre les étapes, un rendez-vous public trimestriel, inspiré des « earnings calls » d’entreprise, donnerait du rythme. Indicateurs, chantiers, retours terrain : l’écosystème comprendrait où il va, et pourquoi.

Ce que disent les études et le terrain : pourquoi la modernisation n’est pas une option

Les signaux faibles des dernières années convergent : la mobilité a déplacé l’attention, les jeux simples ont conquis les hésitants, et la vidéo en direct dicte les usages. Les paris hippiques peuvent s’y épanouir s’ils acceptent cette grammaire. C’est tout le sens du mandat d’Eric Woerth. Il ne s’agit pas de renier l’héritage, mais de l’outiller pour la décennie à venir.

Les lecteurs de cette analyse sur la baisse des parieurs le savent : les causes tiennent autant à l’offre qu’au récit. D’où l’intérêt de valoriser ce que les courses ont d’unique — l’épaisseur des élevages, la précision millimétrée de la performance, la dramaturgie — et de le marier à des codes contemporains : interactivité, simplicité, personnalisation. Quand une émotion est bien racontée et facile à rejoindre, elle devient action.

• 🔎 Écouter les parieurs hésitants et corriger les irritants prioritaires.
• 🎯 Cibler les moments chauds avec des parcours fluides.
• 🧭 Guider avec des coachs digitaux et des démos dans les points de vente.
• 📚 Éduquer via Tiercé Magazine, Equidia, et des micro-formations.
• 🧱 Sécuriser par des garde-fous responsables visibles et accessibles.

Chaque territoire peut devenir une vitrine de ce nouveau modèle. Un PMU rénové à Belley, une journée pédagogique à Chantilly, un live enrichi sur l’Arc : autant de preuves concrètes qui, mises bout à bout, redessineront la courbe. La mission est ambitieuse, mais elle s’appuie sur des forces réelles. Il reste à les synchroniser.

Questions fréquentes

Qu’est-ce que le « Pacte PMU 2030 » évoqué avec la mission d’Eric Woerth ?
Il s’agit d’un accord stratégique entre le PMU, France Galop et LeTROT, soutenu par l’État, qui fixe des objectifs mesurables de croissance, une gouvernance clarifiée (possiblement en GIE commercial), une clé de répartition transparente et un mandat précis pour la direction, afin de sécuriser le financement de la filière hippique.

Pourquoi la baisse des enjeux hippiques inquiète-t-elle autant la filière ?
Les prélèvements sur les enjeux financent directement l’écosystème des courses (entraîneurs, jockeys, éleveurs, vétérinaires, maréchaux-ferrants). Une baisse durable met en danger des milliers d’emplois et la qualité des compétitions. D’où la nécessité d’une modernisation rapide et coordonnée.

Quelles sont les principales mesures envisagées pour reconquérir les parieurs ?
Simplification de l’offre, application mobile repensée, couplage streaming-pari via Equidia, animation renforcée du réseau des points de vente, partenariats éditoriaux (Tiercé Magazine), et outils de prévention du jeu excessif.

Quel rôle pour des marques comme Longines dans ce plan ?
Longines peut apporter son expertise en chronométrie et en data de performance, gages de précision et de storytelling. Ces données enrichissent l’expérience utilisateur et crédibilisent les contenus pédagogiques et les diffusions live.

Les opérateurs concurrents comme ZEturf ou Genybet peuvent-ils coexister avec un PMU modernisé ?
Oui. La concurrence stimule l’innovation. Le PMU peut se différencier par son réseau, sa mission patrimoniale et une expérience média intégrée avec Equidia, tout en adoptant les meilleures pratiques UX.

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